Noël DEFFONTAINES incarne aujourd’hui le « canal historique » de l’équipe de l’URFA, à l’origine de « LILLE-HARDELOT ».
Il témoigne ici des différentes périodes de la célèbre randonnée.
Même si beaucoup de choses ont changé depuis, les participants de l’édition 2014 retrouveront le parcours traditionnel, l’esprit « cyclotourisme » et la convivialité tant attendue par toutes les familles des pratiquants du vélo qui font l’âme de « LILLE-HARDELOT ».
En 1980, Guy Mollet décida de créer une course cycliste amateurs sur un parcours reliant la ville de Lille à la station balnéaire d’Hardelot. Le projet fut relayé en Mairie de Lille par le Docteur Matrau, adjoint aux Sports, qui souhaita adjoindre à la course cycliste, sur le même parcours, une randonnée de cyclotourisme ouverte à tous.
Il fit pour cela, naturellement, appel au club lillois référent, l’URFA-Lille (Union des Randonneurs Flandres-Artois) qui donna son accord.
Malgré quelques réticences des instances fédérales, inquiète du « mélange des genres » (compétition et cyclotourisme) et du chevauchement, sur le même parcours, de randonneurs et de coureurs aux allures différentes, le 29 mars 1981, par un soleil radieux, 832 participants s’élancèrent de Lille. Les deux épreuves cohabitèrent joyeusement sans problème grâce à une déviation sur un parcours parallèle à mi-chemin.
La maîtrise acquise par l’URFA, la qualité d’une équipe animée par Edouard Pluta, la qualité de l’accueil sur le parcours -grâce aux clubs locaux-, la qualité du ravitaillement, la sécurité (SAMU et cibistes) ont fait la notoriété de la randonnée qui n’a cessé de croître.
La dimension festive, avec la tombola et les vedettes de la chanson – tel Hugues Auffray-, en ont fait un événement unique à l’époque.
L’appui de sponsors (CPAM de Lille, Groupe Vauban, Mutualité du Nord) a garanti la pérennité de Lille-Hardelot.
La participation a progressé de 832 à plus de 4 000 participants en quelques années pour osciller entre 3 000 et 4 500 (avec un pic record de 5 001 participants), venus progressivement de tout l’hexagone, puis de l’étranger.
La course cycliste étant disparue après quatre années, seule est restée la randonnée de cyclotourisme.
Devenue internationale, Lille-Hardelot a attiré des belges, des suisses, des escouades hollandaises, des clubs anglais… et même des polonais !
Epreuve-phare de notoriété nationale, « rendez-vous annuel » s’imposant aux fêtes et événements familiaux (!), elle fut reconnue comme la randonnée unique d’un dimanche printanier. Réunissant un panel de cyclistes de tous bords : professions libérales ou salariées, champions ou notables …, elle contribua à la notoriété de la station d’Hardelot.
Elle devint une sorte d’icône du cyclotourisme régional en « appropriation collective » !
La randonnée avait-elle atteint la démesure pour un club de bénévoles pourtant devenu grâce à elle, le deuxième club national (plus de 300 membres) ?
Comme un volcan temporairement calmé et qui resurgit…
LILLE HARDELOT a retrouvé sa dimension, son prestige et surtout une adhésion collective.
La DIMENSION assortie du modernisme de notre époque résulte du maintien de ses valeurs : ouverture à tous, union du sport de l’amitié, de la joie de vivre une journée d’exception.
Le PRESTIGE paradoxal de la simplicité, de la coopération des villes du parcours, et de l’accueil élégant et chaleureux.
L’ADHESION COLLECTIVE, c’est l’appropriation de la randonnée par ses participants !
Quelle joie pour les organisateurs dévoués de constater que leur projet est devenu un évènement adopté par les familles, les communes ( fières du passage ! ) , le monde sportif et même par des champions qui viennent simplement se replonger dans un cyclisme idéal et oeucuménique .
LILLE-HARDELOT appartient désormais à tous…
Amitiés
Noël Deffontaines
Président d’Honneur de l’URFA-LILLE